Suite à la décision d’organiser un référendum (voir l’Anticapitaliste n°357), les grévistes ont envoyé un courrier à la direction, au conseil d’administration, à la mairie de Bordeaux (Juppé est président d’honneur de l’Ehpad), à l’ARS, précisant qu’elles refusaient ce référendum...
Si ce 4 novembre à 14 h 30, aucun accord n’était trouvé, elles annonçaient qu’elles installeraient un piquet de grève devant la mairie et entameraient une grève de la faim. Leur colère était telle qu’elles étaient prêtes à tout !
Dans la semaine, elles ont dû faire face à un nouvel obstacle : FO a appelé à la grève des salariées en 8 heures (poussées par une partie de l’encadrement), contre les 10 heures, alors que les propositions des grévistes en 10 heures étaient plus avantageuses pour toutes que celles de la direction.
Le 4 novembre à 14 h 30, une réunion de négociations s’est tenue avec l’ARS, le Conseil départemental, la direction, les élues et les grévistes. Juste avant, à l’appel de la CGT santé, un rassemblement était organisé devant Terre nègre, rassemblant des militantEs venus montrer leur solidarité.
Accord signé, mais toujours vigilantes...
Après des heures de discussion, les grévistes ont imposé le remplacement des absences, la mise en place d’un planning équitable en 10 et 8 heures (au plus tard dans deux mois). Quant au paiement des heures de grève, les directions n’ont rien voulu écrire mais ont annoncé le paiement d’au moins la moitié (une décision qui devrait être actée au conseil d’administration). De plus, le directeur, actuellement « mis en vacances », ne devrait plus mettre les pieds à Terre nègre !
Les grévistes ont décidé ensemble, comme elles l’ont fait depuis le début du mouvement, de signer cet accord, tout en restant vigilantes. Après 39 jours de lutte acharnée, elles se sont fait respecter, elles qui jusque-là n’étaient jamais entendues, et elles en sont fières. De nouveaux liens, solides, se sont tissés pour les prochains combats, à commencer par leur présence le mardi 8 novembre à la manifestation intersyndicale contre la politique de santé du gouvernement !
Isabelle Larroquet