Publié le Vendredi 17 avril 2015 à 08h41.

Centre hospitalier d’Orléans (45) : la lutte des urgences continue

En grève depuis plus d’un mois et assignées au travail par la direction (cf. l’Anticapitaliste n°281), l’équipe des urgences de l’hôpital d’Orléans ne baisse pas les bras.

Malgré les pressions de l’encadrement usant de menaces sur l’avenir de leur emploi pour les contractuelles et d’intimidations permanentes envers les infirmières et les aides-soignantes, malgré les acrobaties du chef de service qui est allé lui-même enlever la banderole intersyndicale sur le toit du bâtiment et s’est ouvert le crâne à cette occasion, la lutte continue !Avec le pari d’une convergence des luttes avec les équipes d’autres hôpitaux confrontés aux mêmes difficultés : saturation des services d’accueil et des urgences, manque de lits pour les patients, manque de personnel... Un appel avait été lancé aux autres établissements pour une conférence de presse le mardi 7 avril. Tours en grève depuis deux mois, Saumur et Angers ont répondu présents ; une représentation de la Convergence des hôpitaux en lutte a fait aussi le déplacement ; et le soutien de Besançon, Caen, Le Mans, Clermont-Ferrand qui n’ont pu faire le déplacement.

Échange d’expériencesL’équipe d’Orléans a repris du courage dans cette lutte contre les moulins à vent des directions, locales comme régionales, qui restent sourdes à leur détresse et à leurs appels au secours. Après les interviews dans la presse écrite, radio et télé, une confrontation des expériences des unEs et des autres a permis des échanges riches.Prochaine échéance, après la manifestation du 9 avril, une entrevue avec le sénateur socialiste du Loiret, s’il est encore vivant, pour qu’il passe le relais aux « responsables ministériels », s’ils existent...L’intersyndicale soutient ce mouvement, mais l’unité est aussi un combat sans fin. Sud est le moteur de cette lutte exemplaire soutenue par la CGT. FO assure une présence symbolique, et la CFDT s’est rangée du côté de la direction, emballée par la « modération » de ses revendications, copié-collé des propositions inexistantes des patrons de l’hôpital !Nous, on continue !

JC