L’Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire et la direction de l’hôpital (suite à la fusion des centres hospitaliers de Châteauroux et du Blanc) continuent de s’attaquer aux services existants dans la région blancoise. Il y a quelques mois, c’était la chirurgie ; c’est désormais la maternité qui est de nouveau menacée, alors que cette bataille dure depuis plusieurs années.
L'excuse trouvée pour justifier la fermeture « temporaire » de la maternité a été la difficulté de gérer les plannings pendant les vacances, et à trouver des candidatEs infirmierEs-anesthésistes pour effectuer des remplacements. Sauf qu’en réalité il est impossible de réellement savoir si des CV ont été reçus, étant donné que la direction à Châteauroux est de mèche avec l’ARS…
Une fermeture « provisoire » ?
Cela fait des années que l’administration souhaite en terminer avec ce service, et elle a malheureusement réussi à ouvrir une brèche : la fermeture de la maternité devait être provisoire et ne durer que durant les mois de juillet et août, mais nous sommes fin septembre et aucune femme ne peut accoucher au Blanc. Nous estimons à 60 le nombre de bébés qui ont dû naître à plus d’une heure de route de là.
Face à cette attaque sans précédent, des habitantEs se sont organisés dans un collectif nommé « CPasDemainLaVeille », en parallèle du Comité de défense composé d’éluEs, souhaitant proposer différents types d’actions au niveau du département. Et il faut dire que la cause a gagné en visibilité, avec plusieurs dizaines de villages arborant des banderoles de soutien. Le samedi 15 septembre se tenait une grande mobilisation, « Le Blanc voit rouge », afin de rendre ce combat audible à une large échelle (la presse régionale était présente). Entre 3 000 (chiffre de la police) et 6 000 personnes (chiffre des organisateurs) se sont retrouvées au Blanc (6 500 habitantEs) pour exprimer leur ras-le-bol de voir leur zone rurale délaissée. Des militantEs anticapitalistes locaux (du 36 et du 86) ont répondu à l’appel, entre autres notre camarade Manon Labaye, conseillère municipale « Osons Poitiers » (pour le NPA) à Poitiers.
Antoine Godon