C’est en 2012, que le comité de défense de l’hôpital de Sarlat s’est constitué, avec le soutien de la CGT et SUD, du Front de gauche, du NPA, de quelques élus locaux et conseillers, de citoyenNEs sarladais et des communes avoisinantes...
L’hôpital accuse alors un déficit budgétaire cumulé de plus de 2,5 millions d’euros. Après les premières mesures d’économie, un nouveau plan est proposé avec des réformes structurelles très lourdes : regroupement de la chirurgie (unité viscérale et orthopédique), fermeture des soins continus... Puis la chirurgie conventionnelle a été fermée. Enfin le couperet tombe : mise à mort de la chirurgie conventionnelle, et maintien de seulement 6 lits de chirurgie viscérale en ambulatoire. Une perte considérable pour près de 70 000 habitants (1,5 million l’été) pour lesquels l’établissement de soins le plus proche est à Périgueux à plus de 70 km... Pour imposer leur volonté de casse de l’hôpital de Sarlat, l’ARS Aquitaine n’hésita pas à s’appuyer sur un rapport d’expertise supposé démontrer la dangerosité de certains chirurgiens à temps plein... Un rapport contredit à son tour par un autre rapport qui dans ses conclusions préconise le maintien de toutes les activités de l’établissement !
Contre la marchandisation de la santé À Sarlat, comme ailleurs, c’est toujours le même schéma : des hôpitaux publics en zone rurale sacrifiés sur l’autel de l’austérité, pour permettre aux grosses « usines à soins » du département (Bergerac d’un côté, Périgueux de l’autre) d’être mieux rentabilisées. Le collectif local continue de se battre, fort du soutien des 10 000 signataires de la pétition pour le maintien de l’hôpital. Les débats se politisent avec un rejet de la marchandisation de la santé. Depuis le 15 mai, le service de psychiatrie a reconduit la grève contre le plan de licenciement des contractuels de l’hôpital et l’amélioration des conditions d’accueil et de prise en charge des patientEs de leur unité fermée. La résistance continue.
Irène Leguay