Publié le Vendredi 11 mai 2018 à 09h14.

Villeneuve-la-Garenne (92) : SoignantEs et soignéEs unis pour ne pas fermer !

La fermeture du service des consultations non programmées de l’hôpital Nord 92, qui appartient (jusqu’à maintenant) au secteur hospitalier privé à but non lucratif, a été décidée par le nouvel exploitant de l’hôpital Nord, le groupe ADEF, spécialisé sur le marché des maisons de retraite. 

Peu lui importe que ce service soit très utile aux habitantEs de Villeneuve, et aussi des villes voisines de l’Île-Saint-Denis et Gennevilliers : il est ouvert 7 jours sur 7 de 8 heures à 20 heures, 24 000 personnes par an y sont prises en charge, c’est pour beaucoup le seul lieu où pouvoir se soigner.

Mépris envers les habitantEs

La fermeture entraînerait 21 licenciements (médecinEs, infirmierEs, aides-soignantEs, diététicien, employéEs administratifs), qui suivraient les 7 licenciements dus à la fermeture de la radiologie.

La ville devient un désert médical, à 5 km de Paris. « En Île-de-France, un hôpital de moins de 100 lits à vocation à mourir » : c’est ainsi que l’ancien directeur, qui a refilé le sale boulot au groupe ADEF, justifie les fermetures de services. Cet individu est maire-adjoint (de droite) de Villeneuve et représentant patronal à la CAF 92.

Cet abandon de services médicaux de proximité est aussi vécu comme la marque du mépris envers les habitantEs de villes populaires, avec l’idée que si l’hôpital était situé à Neuilly ou à Saint-Cloud, l’histoire serait différente.

Une menace de fermeture en 2016 avait été repoussée par une mobilisation, qui a repris ce 4 mai avec l’organisation d’une manifestation dans les rues de Villeneuve et de l’Île-Saint-Denis, à l’appel de l’union locale CGT Gennevilliers-Villeneuve et de la CGT de l’hôpital.

La mobilisation rencontre une grande sympathie dans la population, qui ne s’est pas encore transformée en soutien actif. Dans l’hôpital, pour le moment, seuls les salariéEs du service concerné sont (très) actifs.

Il reste à peine deux mois pour empêcher la fermeture, mais l’enjeu est trop grave pour perdre. SoignéEs et soignantEs : même combat !

Correspondant