Le mardi 27 novembre à l'aube, des dizaines de gendarmes sont venus expulser des familles de demandeurs d’asile qui occupaient, à l’initiative du DAL 35 et en lien avec les associations de défense des sans-papiers, une maison de retraite abandonnée à Pacé, en périphérie de Rennes. Les migrantEs ont été envoyéEs à la préfecture pour être placé dans des centres « d’accueil », parfois bien loin dans le département. Mais une quarantaine de personnes (dont la moitié d'enfants) n’a pas été prise en compte pour le relogement. Le DAL 35 a donc organisé l'occupation des Champs Libres (bibliothèque et musée de Rennes Métropole), afin que des solutions dignes soient proposées.L’État a l'obligation légale de loger les demandeurs d’asile, mais depuis plusieurs années, il laisse vivre à la rue des centaines de migrantEs et pire, les expulse dès que le DAL organise une réquisition. Pourtant, le nombre de logements vides sur l’agglomération rennaise est estimé à 10 000. Dans la ville de Rennes, faisant elle aussi expulser les migrantEs, une adjointe au maire est allée jusqu’à accuser le DAL « d’organiser la misère » par la constitution de squats. Ces derniers temps, ces expulsions se sont multipliées, notamment à l’encontre de Roms. Valls lui-même voulait se rendre la semaine dernière dans ce que Ouest-France nomme honteusement « le plus grand squat de France » afin de montrer sa fermeté et son zèle. Et selon lui, il n'y aura pas plus de 30 000 régularisations par ans… comme sous Sarkozy ! Partout en France, nous devons organiser la résistance face à ces politiques dégueulasses qui mettent à la porte les sans-papiers ou qui déscolarisent des élèves majeurEs désormais obligéEs de travailler s’ils/elles veulent de nouveaux titres de séjour.Correspondants NPA 35
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