Des millions de salariés en grève, rejoints dans les manifestations par des étudiants, des chômeurs, des retraités… Voilà ce qui nous attend le 14 novembre !
Depuis l’appel à la grève générale « contre l’exploitation et l’appauvrissement » lancé par la GTP, le principal syndicat portugais, les grandes centrales syndicales espagnoles, grecques, chypriotes et maltaises ont pris la décision d’appeler elles aussi les salariés de leur pays à se mettre en grève ce jour-là.
Il faut dire que le niveau des mobilisations dans ces pays est depuis plusieurs mois d’une intensité exceptionnelle. Au Portugal par exemple, les manifestations ont permis le 22 septembre de faire reculer le gouvernement qui voulait adopter une mesure de transfert de 2 milliards de cotisations sociales des poches des salariés vers celles des employeurs.
Cette grève générale coordonnée est donc une décision de bon sens prise sous la pression populaire : s’unir contre la Troïka, qui conditionne l’aide aux États endettés à l’adoption de plans d’austérité, et s’unir face aux gouvernements qui les appliquent. Dans cette situation, la Confédération européenne des syndicats a même lancé un appel « à une journée d’action et de solidarité » partout en Europe le 14 novembre.
Nous sommes concernés : depuis l’adoption scandaleuse du TSCG (traité européen) par le Parlement français, il est évident que le gouvernement Hollande est aussi prompt à appliquer les mesures d’austérité que le sont les gouvernements du sud de l’Europe.
On souhaitait donc que la réunion intersyndicale du 26 octobre, en présence de la CFDT, la CGT, la FSU, l’UNSA et Solidaires, soit elle aussi à la hauteur de la solidarité internationale et du combat nécessaire contre l’austérité généralisée. Il en sort un appel « à manifester selon des modalités permettant la participation la plus large ». Espoirs déçus.
Nous devons pourtant, partout où des luttes se mènent contre l’austérité, partout où des collectifs unitaires existent, essayer de mobiliser largement ce jour-là. Le cadre unitaire contre l’austérité et la dette, qui a notamment organisé la manifestation le 30 septembre contre le TSCG, appelle « à soutenir et à participer aux manifestations organisées à l’initiative de l’Intersyndicale ». La réussite de cette journée sera un pas supplémentaire vers l’Europe que nous voulons, celle des luttes des peuples grecs, espagnols et portugais !
Vanina Giudicelli