Publié le Jeudi 7 octobre 2010 à 23h18.

À Albi, mise en œuvre de la politique sécuritaire

Le vendredi 1er octobre, le ministre Devedjian a posé la première pierre de la future Unité pour malades difficiles (UMD) d’Albi (Tarn). À l’appel des syndicats CGT, SUD et FO, un groupe d’une centaine de manifestants, composé de salariés de la Fondation du Bon-Sauveur et de militants de diverses organisations politiques dont le NPA du Tarn, s’est réuni sur le site du futur établissement afin de signifier au ministre le refus de la politique que cette implantation illustre. La Fondation du Bon-Sauveur, comme son nom ne l’indique pas, est un établissement public de soins psychiatriques dont l’UMD dépendra après son ouverture.La police en tenue, très peu présente sur le site, n’a pas pu empêcher les manifestants de s’approcher du lieu de cette cérémonie malgré les barrières de chantier qui l’entouraient. Les médias régionaux (La Dépêche du Midi, FR3 Sud) se sont fait l’écho de cette manifestation. Au-delà des suppressions de postes hospitaliers, tant au Bon-Sauveur que dans les autres établissements publics, il est important de souligner la présence de Patrick Devedjian, ministre de la Relance, qui s’enorgueillit de la subvention de 10 millions d’euros accordée par son ministère pour la construction de cette UMD. Ainsi la relance officielle sert-elle à conforter la politique sécuritaire du gouvernement et le choix du tout répressif, après le centre de détention pour mineurs de Lavaur, les caméras de surveillance urbaines à Castres et maintenant l’UMD d’Albi, le département du Tarn peut revendiquer le triste titre de laboratoire de la politique sécuritaire et répressive. Antoine Dequidt