Publié le Mercredi 17 mars 2010 à 19h55.

AP-HP : non aux suppressions de postes !

Le 12 mars , les personnels occupaient le siège de l’AP-HP contre la restructuration.Après de nombreuses mobilisations organisées dans des hôpitaux tels que Jean-Verdier, Trousseau… des membres de l’intersyndicale (CGT, SUD, FO, CFDT) ont occupé le siège de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), avenue Victoria, pendant 24 heures. Les personnels (soignants, services techniques, administratifs) excédés par la rapidité et la gravité du processus, se sont réunis devant le siège, vendredi 12 mars, pour soutenir les délégués syndicaux mais aussi pour rendre visible cette grogne. La mobilisation a eu un grand succès par le nombre de personnels présents. De nombreux médias et des personnalités politiques ont participé à cette journée, rendant l’action encore plus visible.

Certains partis politiques ont été sifflés, particulièrement le Parti socialiste, Le Guen membre du PS et représentant du conseil d’administration de l’AP-HP ayant été signataire du plan de restructuration en janvier. Aujourd’hui avec Bertrand Delanoë, ils essaient de montrer patte blanche en participant à certains collectifs contre la fermeture d’hôpitaux. Mais le mal est fait ! Les médecins non représentés lors de cette journée se joignent aux refus du projet qu’ils considèrent comme néfaste pour l’hôpital public en Île-de-France.Après des négociations jusque tard dans la nuit, le plan de restructuration a été suspendu. L’intersyndicale dénonce depuis plusieurs mois cette réorganisation des hôpitaux de Paris, qui s’accompagne de suppressions d’emploi et bien sûr d’une dégradation de l’accès et de la qualité des soins.L’AP-HP passerait ainsi de 37 hôpitaux à 12 groupements d’hôpitaux avec, d’ici 2012, au moins 3 000 à 4 000 emplois supprimés. Cette restructuration est une des conséquences directes de l’application de la loi Bachelot dont le but précis est d’accélérer, à Paris, la destruction du service public hospitalier déjà bien entamé dans d’autres régions. Des hôpitaux d’excellence, notamment dans la recherche, mais aussi des spécialités entières vont disparaître, comme la pédiatrie avec la fermeture de Trousseau ou la pédopsychiatrie à Bichat. Et réduire ainsi l’offre de soins du bassin est-parisien et de sa couronne. Une nouvelle discussion est prévue le 15 mars, mais rien n’est joué, les syndicats appelant à maintenir la pression dans chacun des hôpitaux jusqu’à l’obtention de l’arrêt complet du plan de restructuration. La lutte continue ! Nsuni Met