Le 49e Congrès de la CGT qui s’ouvre début décembre à Nantes verra la candidature de Jean-Pierre Delannoy, secrétaire général des métallos du Nord-Pas-de-Calais, contre Bernard Thibault au poste de secrétaire général. Cette candidature est le résultat de mécontentements venant de trois horizons. D’abord les militants qui ne reconnaissent plus « leur » confédé depuis son adaptation politique aux standards de la CES : abandon de la socialisation des moyens de production dans les statuts, refus de donner une consigne de vote contre le Traité constitutionnel européen, disparition des références historiques à la lutte des classes... Ensuite de nombreux militants syndicaux n’ont pas digéré la tactique des journées d’actions sans lendemain du premier semestre et comprennent que la direction confédérale cherche un axe durable avec la CFDT. Enfin, ils ont souvent été choqués que les entreprises menant des luttes acharnées (Conti, Molex, etc.) soient laissées isolées sans tentative d’unification des mobilisations en cours. À travers cette candidature, il s’agit de rassembler les militants CGT au-delà du congrès pour un syndicalisme démocratique, radical et porteur du projet d’en finir avec le capitalisme.