Publié le Dimanche 1 mai 2016 à 09h16.

Clamart (92) : Unité contre la loi travail

Les collectifs unitaires sont une tradition bien ancrée à Clamart. De la défense des services publics aux mobilisations contre la « réforme » des retraites en 2010, les militants de la « vraie gauche » de cette ville des Hauts-de-Seine ont l’habitude de militer ensemble. Mais depuis début mars et la création d’un Collectif clamartois pour le retrait de la loi travail, ce combat unitaire a pris une ampleur sans précédent.

Soutenu par l’UL CGT, SUD-PTT, les syndicats CGT et SUD de l’hôpital Béclère, il regroupe les militantEs de toutes les composantes du Front de gauche, le NPA, les Verts, le groupe Attac, l’association Clamart Citoyenne, des syndicalistes et des démocrates. Ce collectif – une première – est aussi animé par des militants socialistes « frondeurs », en rupture avec leur direction nationale (et leur direction locale).

Les diffusions de tracts du collectif pour le retrait se succèdent chaque semaine sur les marchés, à la gare et dans les quartiers. Ce travail nous a permis de réussir une réunion publique avec 75 personnes jeudi 14 avril, réunion où sont intervenus un inspecteur du travail, une étudiante de l’Unef, un maître de conférence (co-auteur d’un contre-projet sur le code du travail), et une syndicaliste CGT de l’hôpital Béclère. Deux militants PS pro-Hollande ont même cru nécessaire de venir défendre – très mal et du bout des lèvres – le projet El Khomri, vite renvoyés dans les cordes par une salle très hostile à leurs (piètres) arguments. Le NPA est intervenu sur sa ligne, « ni amendable ni négociable, grève jusqu’au retrait », ce qui est accepté par tous, à ce jour.

Le collectif regroupe désormais plus d’une cinquantaine de personnes. Cette réussite nous a conduit à prendre deux nouvelles initiatives : organiser une forte délégation au député PS local Jean-Marc Germain que nous rencontrerons vendredi 29 avril, afin qu’il prenne clairement position pour refuser cette loi ; Et, comme cela a été fait dans les villes limitrophes de Bagneux et de Malakoff, préparer une Nuit debout à Clamart mardi 3 mai afin d’élargir la mobilisation.

En attendant, les diffusions se poursuivent pour la grande journée du 28 avril, et réussir enfin, par des grèves et des manifestations massives, à faire céder le gouvernement.