La pénurie de masques est toujours criante dans les hôpitaux pour le personnel soignant et pour toutes les autres activités essentielles. Pendant ce temps, Renault et PSA, comme les autres grandes entreprises, ont constitué leurs propres stocks de masques afin de préparer la reprise de leur production dans les toutes prochaines semaines. Disposant de ressources logistiques et de moyens bien supérieurs à ceux des hôpitaux, ils se servent les premiers. PSA voudrait rendre obligatoire le port du masque à la reprise du travail et s’apprête ainsi à donner à chaque salarié 2 masques par jour, et même 4 pour ceux qui sont en transport en commun ou en covoiturage. Chez Renault, pour les activités maintenues comme à Cléon ou à Guyancourt, le port du masque est dès maintenant obligatoire, à raison d’un masque fourni par jour pour une session de travail pouvant durer jusqu’à 6 heures.La reprise d’une activité complète chez PSA et Renault mobiliserait des millions de masques. Aucun ne veut communiquer, ni sur le nombre de masques en stock, ni sur celui en cours d’acheminement, ni sur celui commandé.PSA et de Renault doivent rendre des comptes et fournir publiquement le nombre de masques dont ils disposent, y compris FFP2, ceux les plus indispensables aux soignants. Un obligation pour les besoins essentiels. En situation de pénurie, un masque utilisé lors de la fabrication d’une bagnole ou d’un moteur, c’est un masque en moins pour le personnel soignant qui sauve les vies !
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