Publié le Jeudi 24 mai 2012 à 21h52.

Communiqué du NPA. Dans la santé, c’est le « changement »….dans la continuité !

 

 

 

Dans son premier discours de Ministre de la santé à Hôpital Expo, Marisol Touraine, a confirmé les annonces de campagne de F. Hollande. Au-delà de la remise en cause de la convergence tarifaire entre établissements publics et privés ce qui était devenu évident en fait de «changement» c’est l’apparence du changement…et la continuité qui sont à l’ordre du jour.

 

 

Un quart de la population renonce à des soins pour des raisons financières. Mais le seul «remède» apporté par le gouvernement est «l’encadrement» des dépassements d’honoraires, et non leur suppression. Encore reste-t-il à négocier cette annonce avec des syndicats de médecins libéraux corporatistes et hostiles! Pas un mot dans sa déclaration non plus sur l’abolition des «franchises», ou la suppression du forfait hospitalier!

 

L’accès aux soins restera donc une galère pour ceux qui n’ont pas les moyens de payer.

 

 

Pour l’hôpital le remède est tout aussi homéopathique quand le traitement devrait relever de l’urgence: un simple aménagement marginal du financement et de la gestion sont envisagés.

 

L’essentiel de la loi Bachelot sera donc conservé, puisque pour Marisol Touraine comme pour Bachelot et Sarkozy «l’hôpital a vocation à être recentré sur ses missions fondamentales».

 

Ce gouvernement, s’inscrit dans la même perspective que ses prédécesseurs: réduction de la part des soins remboursés par la sécurité sociale ainsi que la relativisation de la place de l’hôpital public.

 

 

En ce qui concerne les personnels la seule annonce du gouvernement est celle d’une «concertation» sans aucun contenu, dont on peut craindre qu’elle ne débouchera sur rien de concret et qu’elle ne soit qu’un moyen d’éviter toute mobilisation, alors que les conditions de travail sont dramatiques, les salaires en berne et le manque d’effectifs criants.

 

 

C’est seulement en prenant leurs affaires en main, pour le droit à la santé pour tous, que les salariés et les classes populaires pourront faire que le «changement» soit «maintenant».

 

 

Montreuil, le 24 mai 2012