Nous étions encore près de 500 à Compiègne pour soutenir une nouvelle fois les Conti devant un tribunal. 250 salariés de Continental, des délégations de Total, Philips, Sodimatex, la fédération chimie CGT, Solidaires et des salariés de la région montraient, une fois de plus, que les Conti ne sont pas isolés. Il s’agissait cette fois de la présentation par la sous-préfecture de la note pour les prétendues dégradations d’avril 2009. S’appuyant sur les condamnations de principe du tribunal et de la cour d’appel d’Amiens, le Trésor réclame 12 000 euros de réparations, 40 000 euros étant pris en charge à ce jour par les assurances. Pas de facture, de vagues devis, des dégradations non mises au compte des six prévenus : le dossier est lamentable. Volonté d’apaisement ? L’avocate des Conti refuse que les six soient condamnés alors que plus de 100 personnes étaient présentes à la sous-préfecture ce jour-là. Finalement, elle concède que 1 221,21 euros de dégradations sont réellement établis. Résultat : le 2 juin 2010. En espérant que les assurances ne se retourneront pas contre les salariés dans quelques mois.