Alors que plusieurs centaines de jeunes s’étaient réunis à Redon vendredi 18 juin pour participer à une rave party, la fête a rapidement viré au cauchemar et à la répression violente ! Pendant toute la nuit, près de sept heures durant, les « forces de l’ordre » ont harcelé les organisateurs pour qu’ils ne puissent pas brancher leur sono. Et au petit matin, dans l’illégalité et l’impunité la plus totale, les flics ont détruit méthodiquement le matériel saisi.
Les autorités n’ont su encore une fois répondre que par les gaz, les grenades, les LBD contre des jeunes ne souhaitant que danser. Et encore une fois, leurs armes ont mutilé, comme trop souvent désormais, dans les manifs, les quartiers, les fêtes...
À Roland-Garros, les privilégiéEs ont pu rester jusqu’au bout de la nuit par dérogation du Prince. Pour le peuple, les gaz et la matraque.
Cette rave party était aussi un hommage à Steve Maïa Caniço, deux ans après sa mort brutale à Nantes suite à une violente charge de police lors de la fête de la musique. Il y a quelques jours, la justice a reconnu ce que tout le monde sait depuis deux ans : oui Steve était vivant avant la charge de police, et mort ensuite. Les organisateurs de la rave party souhaitaient aussi se solidariser des inculpés de Lieuron, toujours face à la justice, pour une fête organisée lors du dernier réveillon, qui aura finalement eu des conséquences plus sécuritaires que sanitaires.
Comble de la provocation et de l’indécence, Macron a souhaité organiser une « rave party » au cœur de l’Élysée lors de la fête de la musique pour « rendre hommage aux musiques électroniques ». Les rave party sont pourtant des espaces de musicalité et de sociabilité loin des logiques marchandes et consuméristes…
La jeunesse a payé le prix fort de cette crise sanitaire : fermeture des universités, perte de jobs déjà bien précaires et peu payés, fermeture des lieux culturels, restrictions… et l’avenir que lui promet le gouvernement est bien peu radieux.
Encore une fois, Macron, Darmanin et le préfet ont donc choisi la manière forte, incapable de répondre autrement aux aspirations de la jeunesse. Il est plus que temps de mettre une gifle politique à ce gouvernement qui gaze la jeunesse, traque les sans-papiers et attaque les travailleurEs.