Depuis fin février, les femmes qui font le ménage dans des bâtiments publics de Grenoble, salariées de l’entreprise Elior-Derichebourg, sont en grève. « On n’est pas des serpillères ! », crient-elles.
Douze d’entre elles ont reçu un courrier de mutation forcée en Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou au CHU avec prise de fonction une semaine plus tard. Subissant bas salaires et horaires décalées, présentes pendant la crise du COVID, abimées par un travail difficile… ces femmes racisées, âgées de plus de 60 ans pour certaines, sont méprisées et déplacées comme des pions par un patron dont la seule préoccupation est de faire le maximum de profits.
Tête de cortège le 8 mars
Pour la plupart syndiquées à la CGT, elles ont reçu également le soutien de Solidaires, d’associations féministes et de partis de gauche lors du rassemblement devant le bâtiment des finances publics mardi 5 mars. Elles seront en tête du cortège intersyndical à la manifestation du 8 mars qui partira à 14 heures du CHU de Grenoble.
Rachel Keke, députée NUPES et gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis à Paris sera aussi présente pour les soutenir. Elles sont déterminées à être en grève jusqu’au retrait des mutations forcées. Apportons-leur notre soutien, donnons à la caisse de grève, soyons en grève le 8 mars avec et pour toutes les femmes en résistance !
Correspondante