Les étudiants infirmiers de troisième année sont, depuis la mi-novembre, réquisitionnés dans le cadre du plan national de vaccination contre la grippe A. Seules seront payées les heures de réquisitions effectuées en dehors des heures de stage. Autrement dit, les étudiants servent de main-d'œuvre bon marché et vaccinent dans des conditions très insatisfaisantes (pas de réelle formation sur les vaccins, matériel médical en quantité insuffisante, parfois pas de point d'eau...). Les étudiants refusant d'être réquisitionnés sont menacés d'une amende de 3500 euros.
Il s'agit d'une attaque très grave contre les droits des étudiants mais aussi des salariés. Une manifestation contre les conditions de réquisitions a réuni, jeudi 17 décembre, plus de 1 200 étudiants infirmiers devant le ministère de la Santé. Si la mobilisation se renforce, elle se limite, à l'heure actuelle, à la revendication d'arrêt des réquisitions pour les étudiants admis au diplôme d'État en février 2010, mais n'exige pour les autres étudiants qu'un aménagement des réquisitions.
Ce cadre revendicatif peut difficilement permettre de mobiliser sur la durée les étudiants et, surtout, esquive la question du paiement de l'intégralité des heures de réquisitions. Une nouvelle date de mobilisation devrait être annoncée prochainement.