Publié le Dimanche 28 janvier 2018 à 18h39.

Front social : Bonne année sociale, Macron !

Le 20 janvier, le Front social organisait une journée de mobilisation contre Macron et le Medef pour, en 2018, « regagner ce qu’ils nous ont volé. » Plusieurs collectifs locaux, sur la soixantaine que compte déjà cette coordination inédite, lancée en avril 2017 et regroupant syndicats, associations et différents fronts de lutte, ont répondu à l’appel.

À Rouen, un rassemblement d’une centaine de personnes a eu lieu place de la Cathédrale, rythmé par des prises de parole sur la mise en œuvre de la rupture conventionnelle collective à Pimkie et à PSA, la sélection à l’université ou la situation des migrantEs, suivi d’une manifestation dans les rues alentour. Une initiative similaire s’est tenue sur la Grand’Place de Grenoble, ainsi qu’à Nîmes, et d’autres sont prévues dans les jours qui viennent en Ariège, en Aveyron ou à Mulhouse.

En Île-de-France, un meeting, auquel plus de 150 personnes ont assisté, était organisé au Théâtre de la Belle Étoile à Saint-Denis : entrecoupé par les prestations de la Compagnie Jolie Môme, nous avons pu nous réjouir, via un camarade en direct de la Zad, de la victoire de Notre-Dame-des-Landes ou mieux connaître la situation sociale en Guadeloupe avec le secrétaire général de la CGTG et la lecture d’un message d’Elie Domota.

La société est bloquée par le haut, elle va exploser par le bas !

Les luttes syndicales étaient évidemment à l’honneur avec les interventions de plusieurs camarades : impact à venir de l’application des ordonnances dans les entreprises, prise de parole émouvante de la déléguée CNT-SO de Holiday Inn où le personnel de la sous-traitance hôtelière entame son quatrième mois de conflit, points sur la situation à la Poste de Ris-Orangis et sur la répression chez Paprec.

Le Front social a de nouveau démontré, à une échelle encore modeste, sa capacité d’attraction et surtout mis en avant le fait que, sur le terrain, l’encéphalogramme social est loin d’être plat alors que, faute de poursuite de la mobilisation, la ratification des ordonnances suit son parcours législatif comme si de rien n’était… au risque de voir leur contenu encore durci ! 

Pendant ce temps-là, le syndicalisme de sommet continue à faire semblant de négocier, que ce soit sur l’assurance chômage, la formation professionnelle ou la définition de l’entreprise… Le Front social appelle d’ores et déjà les militantEs et toutes les forces qui veulent faire de 2018 l’année de la riposte à se retrouver à Paris le 31 mars prochain pour la mettre en œuvre.

LD