Publié le Mercredi 2 novembre 2022 à 10h11.

La lutte pour les salaires continue !

La température reste élevée en ce début novembre, y compris la température sociale. Après l’échec de la journée de mobilisation interprofessionnelle sur les salaires du 27 octobre, appelée par la seule CGT, le gouvernement semble savourer l’accalmie. Pourtant, rien n’est joué !

Macron peut croire avoir marqué des points lors de son heure de pédagogie télévisuelle paternaliste du 26 octobre, mais tout est encore possible… et nécessaire.

Car lui et son gouvernement ne veulent pas contraindre les patrons ni instaurer l’indexation des salaires sur les prix. Il l’a rappelé : « La France n’est pas une économie administrée ». Permettez qu’on en doute. Il n’est pas le président des riches pour rien. C’est bien en faveur des patrons que Macron administre l’économie en les laissant libres d’engranger toujours plus de dividendes. Et si la « boucle salaires-prix » en cas d’indexation des salaires sur les prix apparaît comme une menace, c’est bien pour leurs profits…

Macron peut se vanter autant qu’il peut que l’inflation française soit inférieure à celle de nos voisins européens, autour de 6,2 % contre 10,7 % dans la zone euro, cela ne change rien au fait que les plus bas salaires ont augmenté entre 2008 et 2018 plus de deux fois moins vite (+ 3,2 % contre + 6,9 %) que les plus hauts salaires.

Alors le bras de fer continue, pour obtenir le plus souvent une augmentation au moins équivalente à l’inflation : c’est le cas chez Geodis à Gennevilliers (voir p. 8), chez Montabert à Lyon (voir p. 9), chez Enedis à Noisy-le-Sec et La Courneuve, chez Blanc Aero Industries à Villefranche-de-Rouergue, chez Artenay Barts à Artenay, chez Safran à Caudebec-lès-Elbeuf, chez Sepro à La Roche-sur-Yon, chez Domidon à Caen (voir p. 9), au CASVP (voir l’Anticapitaliste n° 633)…

Augmenter les salaires est une question de survie, une question vitale. Le Smic à 1 800 euros, c’est le minimum pour vivre dignement aujourd’hui, pour se loger, se chauffer, se déplacer, se nourrir, se vêtir, se soigner. Alors, oui, la lutte pour les salaires continue. Et le 10 novembre, on sera plus chaud que le climat… si c’est possible !