Les chômeurs ne peuvent plus joindre le Pôle emploi. Mais c’est toute la politique de l’emploi de Sarkozy qui ne fonctionne pas.
Elle était formatée pour un chômage de 5% en 2012, alors qu'il dépassera officiellement les 10% en 2010. Le chômage réel frappe 5 millions de personnes.
Les inscriptions au Pôle emploi prennent de plus en plus de retard – plus d’un mois dans certaines régions. Chaque conseiller, ne devant pas suivre plus de 60 chômeurs, en suit souvent 200. Avec la crise, le nombre d’offres d’emploi a chuté de plus de 30%. Les budgets de formation fondent, eux aussi, comme neige au soleil.
Le suivi mensuel des chômeurs devient une machine à contrôler et à radier. On demande même aux agents de vérifier les documents d’identité des étrangers. Et comme le Pôle emploi est submergé, le suivi des chômeurs est sous-traité au secteur privé : 312 000 chômeurs seront ainsi suivis par des organismes privés.