Publié le Jeudi 3 mars 2011 à 13h14.

L’hôpital Henri-Mondor menacé

Le 22 février, malgré les vacances scolaires, une manifestation rassemblaient 800 personnes à la préfecture du Val-de-Marne. Le 10 février déjà, 500 personnes regroupant syndicats de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (SUD, CGT), universitaires, population et élus s’étaient réunis devant l’hôpital. Ils réagissait au dernier mauvais coup en date de l’Agence régionale de santé (ARS) dirigée par l’ancien ministre socialiste Claude Évin, confirmant la volonté de fermeture du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital après avoir fait miroiter un pseudo-partenariat avec un autre établissement de l’Assistance publique de Paris (AP-HP). Le démantèlement du service public hospitalier bat son plein.Un « plan stratégique » dont les principes avaient été votés en 2009 par Jean-­Marie Le Guen, représentant PS de la mairie de Paris au conseil d’administration de l’AP-HP, est aujourd’hui mis en musique par Mireille Faugère.Avec l’annonce concernant Henri-Mondor, 25 % de la chirurgie cardiaque publique disparaît dans la région et il resterait seulement trois services pour 11 millions d’habitants. C’est sans doute la disparition de ce CHU qui est organisée quand on sait que ce seul service représente un tiers du budget de l’hôpital, en termes de recettes.Pour les patients du sud-est francilien, cela signifiera aller plus loin et surtout attendre toujours plus longtemps pour une opération dans le public. Pour les personnels de l’hôpital de la Pitié, où sont censés être pris en charge les malades de Mondor, c’est une dégradation des conditions de travail qui s’annonce.La mobilisation continue pour sensibiliser la population, mais pour faire plier l’ARS et l’AP-HP tout le monde sait et comprend qu’il faut travailler à se coordonner, à unifier et à faire converger les mobilisations.La coordination des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a proposé cette perspective. Elle a été reprise par de nombreuses organisations nationales (syndicats partis collectifs) et la journée de mobilisation unitaire le 2 avril 2011 doit permettre d’avancer dans cette direction. L’enjeu est clair : mettre un coup d’arrêt à la casse du service public hospitalier au profit du secteur privé lucratif. Refuser la privatisation rampante de la Sécurité sociale avec le projet de prise en charge de la « dépendance » par une assurance privée obligatoire. Imposer un débat public sur les questions de santé pour la défense et la promotion de la santé publique pour une Sécurité sociale solidaire et universelle. Correspondant