Publié le Lundi 4 février 2013 à 17h04.

Maternité de Port-Royal : un nouveau drame de l’Hôpital Entreprise

Une mère, qui devait accoucher à la Maternité de Port-Royal, à Paris, a perdu l’enfant qu’elle attendait, après avoir été renvoyée deux fois chez elle en raison de la saturation du service. Le NPA s’incline devant la douleur de cette famille, et exige que les véritables causes en soient établies.

On ne saurait une nouvelle fois invoquer la fatalité, ou faire porter la responsabilité au personnel débordé, qui chaque jour accompli le miracle de faire fonctionner les services hospitaliers avec des effectifs insuffisants. Ce drame arrive après la fermeture de la maternité de St.Antoine à Paris, qui assurait 2500 naissances par an. A Port-Royal même, il a fallu fermer une partie des lits de la maternité, faute de personnel.

Restrictions budgétaires, manque de personnel, à l’AP-HP comme ailleurs, sont la conséquence directe de choix politiques. Ainsi, au moment où se produisait le  drame de Port Royal, l’Agence Régionale de Santé de Basse Normandie a confirmé la fermeture de la maternité de Vire, malgré une importante mobilisation de la population.

Pour le NPA il faut en finir avec le choix politique d’un hôpital-entreprise qui pour des raisons de rentabilité et de productivité est contraint de fonctionner à flux tendu, avec des lits remplis en permanence. Il faut en finir avec les restructurations hospitalières engagées par les précédents gouvernements et poursuivi par le gouvernement Ayrault et sa ministre Marisol Touraine qui ont l’indécence de s’apitoyer après avoir fait voter une nouvelle cure d’austérité de 657 millions aux hôpitaux publics pour 2013.

Le 4 février 2013