Une bonne centaine de salariéEs de Molex, toujours sur le pont du combat de classe, et de syndicalistes CGT, CFDT, FSU toulousains ont accompagné Denis Parise, ce lundi 15 novembre à 14 heures, à sa convocation au commissariat de l’Embouchure de Toulouse. Il devait être entendu sur les faits survenus à l’usine de Villemur-sur-Tarn, les 20 et 21 avril 2009, sur plainte déposée pour « séquestration » par Marcus Kerriou, ancien cogérant de l’entreprise, âme damnée des actionnaires voyous de Molex Automotive. Guy Pavan, délégué syndical est quant à lui convoqué au commissariat le 18 novembre pour les mêmes faits. En avril 2009, l’exaspération des 283 Molex de Villemur était à son comble. Cela faisait sept mois, depuis l’annonce de la fermeture de l’entreprise que la direction entravait systématiquement le droit à l’information des représentants des salariés au comité d’entreprise (CE). Sommée de fournir les documents qui auraient attesté la bonne foi de son argumentation d’une entreprise « non rentable » alors que le cabinet Syndex, saisi par le CE, avait démontré le contraire (taux de « profitabilité » de 19 %), cette direction s’essuyait les pieds sur le code du travail qui fait obligation aux patrons d’une « information sincère » aux représentants des salariés au CE dans ce genre de situation. Bref, les « 283 » ont fait spontanément ce qu’ils devaient faire : non pas « séquestrer » ni même « retenir » (l’homme est resté libre de vaquer à ses occupations, seulement accompagné), mais garder à vue pour 26 heures un cogérant d’entreprise qui se comportait comme un délinquant, recelant des documents comptables et administratifs (fax, courriers papier, courriels…) attestant que l’entreprise était rentable. Bref, les Molex ont fait ce dont les autorités judiciaires et policières haute- garonnaises n’avaient pas reçu l’ordre du gouvernement : faire respecter la loi.Ils ont eu raison de prendre le contrôle, de réquisitionner leur entreprise. C’est le message de soutien, sans équivoque, qu’aux portes de l’usine les porte-parole du NPA, Olivier Besancenot et Myriam Martin, leur ont adressé le 23 avril, encore renouvelé le 24 mai, après la condamnation par le TGI le 19 mai de Molex Automotive, dans un communiqué du NPA 31 qui disait : « [...] Les 283 de Molex se sont donné les moyens d’aller chercher l’information. Passant outre le “secret commercial” et le “secret industriel” qui ne protègent que les tripatouillages des actionnaires, ils ont livré au juge une preuve essentielle : un courriel du directeur des achats de PSA, le principal client de Molex, attestant leur complicité dans un plan d’accumulation de stocks de pièces pour faire face à un éventuel débrayage des travailleurs de Villemur menacés de perdre leur emploi. [...]» Soutien total et inconditionnel à Denis Parise et Guy Pavan et aux Molex dans leur combat passé et à venir pour faire respecter leurs droits ! Non à la criminalisation de l’action revendicative ouvrière ! Myriam Martin pour le NPA 31
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