Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a publié ses résultats financiers pour 2009. Alors que tous les observateurs et analystes économiques prévoyaient une perte substantielle, le bénéfice est de l’ordre de 118 millions de dollars. Certes, celui-ci est très éloigné des 9,4 milliards de dollars de l’année précédente, mais compte tenu des importantes périodes de chômage dans les usines du groupe et de la réduction de moitié de leur capacité, la note annuelle n’est salée que pour les salariés. Ce sont eux qui ont subi le chômage technique, l’arrêt de l’embauche des jeunes, les mutations internes, le renvoi des intérimaires et le blocage des salaires. Alors que le dernier trimestre de l’année 2009 a vu le bénéfice ArcelorMittal progressé de 1,07 milliards de dollars sous l’effet du créneau d’une petite reprise des ventes de l’acier au niveau mondial, les conditions de production sont devenues plus flexibles et l’arrêt d’activité toujours une menace pour les sidérurgistes... Faudrait-il donc pleurer sur ce moindre bénéfice 2009 ? Dire merci ? Ne pas être regardant sur les conditions de travail ? Se taire sur les salaires ? Certainement pas ! Il faut au contraire que les salariés du groupe ne se laissent pas dépouiller une nouvelle fois en 2010 et exigent par la lutte les fruits de leur travail.
Jean-Luc L'HÔTE