Le gouvernement prévoit de fermer 54 services publics de chirurgie et de maternité dont l’activité est jugée insuffisante (moins de 1500 actes par an). Il se situent pour la plupart dans des petites villes. Cette détérioration des services de soin touchera une population déjà particulièrement lésée dans des régions où les services publics sont depuis longtemps attaqués et où les transports publics vers les grandes métropoles sont défaillants, voire inexistants. Le président de la fédération hospitalière de France, par ailleurs vice-président du groupe parlementaire UMP, invoque la sécurité des soins qui ne pourrait être assurée dans les petits hôpitaux. Mais on constate que dans les grandes villes, les hôpitaux souffrent également des restrictions et que leurs services d’urgence y sont saturés. Cet argument sert de paravent à une politique qui cherche avant tout à faire des économies dans les services de santé et à privilégier les établissements privés comme le permet la loi Bachelot.