400 travailleurs du public et du privé se sont rassemblés ce mercredi 14 septembre devant le palais de justice de Chambéry à l’initiative de l’intersyndicale CGT-SUD-FSU-CNT-FO du Ministère du Travail et des syndicats CGT et FO de Tefal, à l’occasion du procès en appel de l’inspectrice du travail Laura Pfeiffer et du lanceur d’alerte de l’entreprise. De nombreuses prises de paroles de soutien ont animé la journée, dont celle de Philippe Poutou.
L’entreprise avait obtenu leur condamnation en première instance à 3500€ d’amende avec sursis et avec inscription au casier judiciaire. Le lanceur d’alerte avait été condamné pour détournement de courriels internes et l’inspectrice du travail pour violation du secret professionnel et recel. Il lui est reproché d’avoir transmis aux syndicats du Ministère du Travail des courriels révélant le système de pression mis en place par Tefal pour obtenir sa mise à l’écart.
Un prétexte qui dissimule le fond de l’affaire : Tefal a mobilisé tous les relais locaux du patronat et de l’Etat (Medef, Préfecture, RG, Parquet, Direction départementale du travail) pour faire obstacle à l’action de contrôle de Laura. Elle avait simplement osé demander la renégociation de l’accord d’entreprise sur le temps de travail ou la mise en place d’une hotte aspirante pour protéger les travailleurs de l’inhalation de produits chimiques.
Plutôt que de faire profil bas, l’entreprise a opté pour la contre-attaque : traîner le salarié, par ailleurs licencié pour faute lourde, et l’inspectrice devant les tribunaux. Traitant la plainte en un temps record, le procureur a pris ouvertement position pour Tefal. Dans le même temps, il classait sans suite les procès-verbaux d’infraction au droit du travail dressés par Laura.
L’arrogance de Tefal a été renforcée par l’absence totale de soutien de l’inspectrice par la Ministre du travail qui a préféré couvrir la hiérarchie locale. Elle n’a jamais condamné les agissements de l’entreprise ni reconnu publiquement les pressions indument exercées.
L’audience de Chambéry inaugure un cycle de procès des réprimés du mouvement social avec dans les prochaines semaines ceux des licenciés d’Air France et Goodyear. Des représentants syndicaux de ces entreprises avaient fait le voyage pour exprimer la nécessité de faire converger les luttes contre la répression. La banderole de la tribune pour le retrait de la loi travail rappelait le besoin de continuer le combat contre toutes les régressions imposées par le gouvernement PS-MEDEF, dès le lendemain avec la manifestation du 15/09.
A travers l’affaire Tefal, le signal est en effet donné au patronat qu’il est facile d’obtenir la condamnation de tous ceux qui cherchent à faire respecter les droits des salariés. Cet enjeu a bien été compris par l’avocate générale qui a requis la confirmation en tous points du jugement de première instance.
Intervenant pour le NPA, parmi d’autres responsables politiques venus apporter leur soutien, Philippe Poutou a souligné le caractère systématique de la répression dans la période actuelle, composante essentielle de l’offensive anti-sociale en cours, et a insisté sur la nécessité de regrouper celles et ceux qui la combattent dans la rue pour qu’existe une opposition au gouvernement.
L’issue du procès n’est pas encore connue mais notre détermination ne doit pas faiblir face à celle du patronat qui reste entière.
400 travailleurs du public et du privé se sont rassemblés ce mercredi 14 septembre devant le palais de justice de Chambéry à l’initiative de l’intersyndicale CGT-SUD-FSU-CNT-FO du Ministère du Travail et des syndicats CGT et FO de Tefal, à l’occasion du procès en appel de l’inspectrice du travail Laura Pfeiffer et du lanceur d’alerte de l’entreprise. De nombreuses prises de paroles de soutien ont animé la journée, dont celle de Philippe Poutou.
L’entreprise avait obtenu leur condamnation en première instance à 3500€ d’amende avec sursis et avec inscription au casier judiciaire. Le lanceur d’alerte avait été condamné pour détournement de courriels internes et l’inspectrice du travail pour violation du secret professionnel et recel. Il lui est reproché d’avoir transmis aux syndicats du Ministère du Travail des courriels révélant le système de pression mis en place par Tefal pour obtenir sa mise à l’écart.
Un prétexte qui dissimule le fond de l’affaire : Tefal a mobilisé tous les relais locaux du patronat et de l’Etat (Medef, Préfecture, RG, Parquet, Direction départementale du travail) pour faire obstacle à l’action de contrôle de Laura. Elle avait simplement osé demander la renégociation de l’accord d’entreprise sur le temps de travail ou la mise en place d’une hotte aspirante pour protéger les travailleurs de l’inhalation de produits chimiques.
Plutôt que de faire profil bas, l’entreprise a opté pour la contre-attaque : traîner le salarié, par ailleurs licencié pour faute lourde, et l’inspectrice devant les tribunaux. Traitant la plainte en un temps record, le procureur a pris ouvertement position pour Tefal. Dans le même temps, il classait sans suite les procès-verbaux d’infraction au droit du travail dressés par Laura.
L’arrogance de Tefal a été renforcée par l’absence totale de soutien de l’inspectrice par la Ministre du travail qui a préféré couvrir la hiérarchie locale. Elle n’a jamais condamné les agissements de l’entreprise ni reconnu publiquement les pressions indument exercées.
L’audience de Chambéry inaugure un cycle de procès des réprimés du mouvement social avec dans les prochaines semaines ceux des licenciés d’Air France et Goodyear. Des représentants syndicaux de ces entreprises avaient fait le voyage pour exprimer la nécessité de faire converger les luttes contre la répression. La banderole de la tribune pour le retrait de la loi travail rappelait le besoin de continuer le combat contre toutes les régressions imposées par le gouvernement PS-MEDEF, dès le lendemain avec la manifestation du 15/09.
A travers l’affaire Tefal, le signal est en effet donné au patronat qu’il est facile d’obtenir la condamnation de tous ceux qui cherchent à faire respecter les droits des salariés. Cet enjeu a bien été compris par l’avocate générale qui a requis la confirmation en tous points du jugement de première instance.
Intervenant pour le NPA, parmi d’autres responsables politiques venus apporter leur soutien, Philippe Poutou a souligné le caractère systématique de la répression dans la période actuelle, composante essentielle de l’offensive anti-sociale en cours, et a insisté sur la nécessité de regrouper celles et ceux qui la combattent dans la rue pour qu’existe une opposition au gouvernement.
L’issue du procès n’est pas encore connue mais notre détermination ne doit pas faiblir face à celle du patronat qui reste entière.
Comité inspection du travail