Publié le Jeudi 2 mai 2013 à 19h17.

PSA Mulhouse : rallongement des horaires

Les salariés travaillant sur la chaîne de la Peugeot 208/2008 vont avoir une heure de travail de plus chaque jour à partir du 29 avril.Avec des journées déjà épuisantes, des charges de travail croissantes, des risques de malaise dus à la chaleur et d'accidents de trajet dus à la fatigue, les salariés angoissent de ne pas pouvoir tenir le coup. Ceux qui finiront une heure plus tard devront se débrouiller pour rentrer chez eux, faute de transport collectif. À cela se rajoute le travail obligatoire de la majorité des samedis en équipe du matin Une attaque contre tous les salariésTout le monde comprend que cette flexibilité est un test préparant un accord compétitivité pour mai ou juin. La direction attend seulement l'application de l'ANI et surtout la fin du conflit d'Aulnay, car son plan de « compétitivité » concernant tout le groupe, il pourrait servir de catalyseur explosif.En attendant, il faudrait être meilleurs que les autres sites du groupe pour garantir l’avenir de l’usine. Ce chantage à l’emploi marche un peu mais tout le monde a bien compris qu'il est fait partout, ouvrant une régression sans fin. Personne n'est trompé également par les larmes d'un PSA en quasi-faillite. L'affaire Cahuzac a rappelé que Peugeot était une des premières fortunes de Suisse et que son holding se porte très bien. Le rachat récent de 320 millions d’actions du groupe pour les actionnaires ne fait que le rappeler. Pour le moment, les salariés restent encore l'arme au pied ne voyant pas les conditions pour changer le rapport de forces. Le 17 avril, un débrayage de la CGT pour l'équipe 208/2008 n'a réuni qu'une trentaine de salariés pour un secteur de plus d'un millier... Cependant, la sympathie autour du débrayage était grande. Par ailleurs, l'annonce récente de 0 % d'augmentation a provoqué une secousse plus importante que d'habitude et, lors de la journée syndicale du 5 mars, le débrayage qui a montré sur l'usine une combativité bousculant le train-train syndical, révèle autre chose sous la résignation apparente. Le combat n'est pas fini.Correspondant