La direction de l’Adapei (Association départementale de parents et d'amis des personnes handicapées mentales) a décidé, unilatéralement, de dénoncer, au niveau national, les accords datant de 1999 qui régissent le temps de travail, les horaires, les congés.
Cette dénonciation a pour conséquence des répercussions importantes sur les conditions de travail du personnel avec des changements d’horaires, la diminution des repos, de plus en plus de flexibilité. Cela entraînera une fatigue plus importante des salariéEs avec, nécessairement, une dégradation du service rendu aux personnes accueillies et à leur entourage.
Soutien des familles, pressions de la direction
C’est pour cela que les salariéEs de l’Adapei du Mans ont été les premiers à se mobiliser dès le 7 janvier et sont encore en lutte.
S'est aussi mis en lutte, plus récemment, le personnel de l’Orne.
Dans le Puy-de-Dôme, les salariéEs des différents établissements ce sont mis en grève le 11 janvier. L’Adapei dans le Puy-de-Dôme, c’est environ 1000 salariéEs répartis sur différents établissements.
Le mouvement de grève, toujours en cours, est soutenu par une intersyndicale CGT-CFDT-FO. De nombreuses familles participent à cette mobilisation et la soutiennent malgré les pressions faites par la direction.
D'autres pressions sont faites par les cadres qui fliquent les salariéEs qui auraient le malheur de parler aux déléguéEs syndicaux. Comme beaucoup de directions, en cas de mouvement de grève dure et longue, la direction de l’Adapei a demandé au préfet de décider de réquisitions, qui ont été mises en place de manière abusive pour empêcher le droit de grève de s’exercer.
Pour informer largement de sa lutte et de ses revendications, le personnel a élaboré une pétition à destination des familles des bénéficiaires et de l’ensemble de la population.
Le NPA soutient leur lutte et exige que leurs revendications soient satisfaites et vous invite à faire connaître très largement et à signer massivement cette pétition.
Le NPA appelle à soutenir financièrement cette lutte en participant activement à la caisse de grève.
Des contacts ont été pris avec les autres salariéEs des structures qui se mobilisent ou veulent se mobiliser, que ce soit celles du Mans ou de Lyon, pour voir ce qu’il est possible de faire ensemble.
La lutte se poursuit car, pour l’instant, rien n' a été obtenu à part une mise en place de réunions de médiation (via l’inspection du travail) entre les organisations syndicales et la direction afin de renouer le dialogue, mais il n' y a eu aucune avancée sur les revendications.
De nouvelles ouvertures de négociations devraient avoir lieu vers le 5 février avec de nouveaux temps forts de mobilisations pour élargir la lutte.