La grève de Pôle emploi, mardi 9 novembre, a été suivie par plus de 50 % (chiffre des syndicats dans la matinée) des 49 000 salariés et 400 sites ont dû fermer leurs portes ce jour-là. Les employés étaient en grève contre les suppressions d’emplois, pour leurs conditions de travail et l’amélioration de l’accueil des chômeurs. Leur travail est rendu impossible par l’augmentation importante du nombre de demandeurs d’emploi. Chaque agent doit suivre 150 dossiers individuels mais ce chiffre atteint parfois 200 voire 400 dossiers, alors que l’objectif donné au moment de la fusion ANPE-Assedic était de 30 à 60 dossiers par agent. Il s’ensuit des rendez-vous de plus en plus espacés ou remplacés par des contacts avec un répondeur vocal téléphonique souvent injoignable. Les employés sont démoralisés par leur manque de moyens pour aider les chômeurs et subissent constamment la pression de leur hiérarchie qui cherche plus à fliquer les chômeurs qu’à leur trouver du travail. Dans ce contexte la direction a annoncé la suppression de 1 800 postes (1 500 CDD et 300 CDI) ce qui constitue une véritable provocation du gouvernement.