Les prestations sociales ne vont augmenter que de 1,8 % en 2022, malgré le nouveau record d’inflation à 4,5 % annoncé par l’Insee.
Le RSA, l’allocation adulte handicapé (AAH), les allocations familiales ou encore la prime d’activité ne vont pas même rattraper la moitié de la hausse des prix qui a eu lieu depuis un an. Il s’agit donc bel et bien d’une baisse drastique de pouvoir d’achat pour ces prestations. Comme si ce n’était pas déjà assez de galère de vivre avec moins de 600 euros par mois au RSA, ou avec les 900 euros de l’AAH parce que les patrons rechignent à embaucher des travailleurEs handicapés.
Choisir entre se chauffer ou remplir le frigo
La revalorisation des prestations sociales se base sur un calcul d’apothicaire prévu dans le Code de la sécurité sociale, qui permet de ne répercuter l’inflation qu’avec retard. Entre temps, ceux qui dépendent des allocations, privés d’emploi ou dont le salaire ne suffit pas pour vivre, subissent de plein fouet les hausses de prix. Il faut alors choisir entre se chauffer ou remplir le frigo.
Macron s’était scandalisé du « pognon de dingue » consacré à des minima sociaux qui ne permettent pas de sortir de la pauvreté. Mais ce n’est pas la pauvreté qu’il a combattu durant son quinquennat, ce sont les pauvres eux et elles-mêmes, sans cesse sommés de se justifier. La promesse de faire travailler 15 à 20 heures par semaine les allocataires du RSA, sans le salaire qui va avec, suit la même logique. Il s’agit de faire croire que les pauvres sont responsables de leur propre misère.
Personne ne devrait vivre avec moins de 1 800 euros net par mois, quelle que soit sa situation. D’autant que les revenus de misère imposés aux plus précaires sont une arme du patronat pour imposer des salaires au rabais à tous les travailleurEs à coup de chantage à l’emploi.
La lutte d’ensemble pour de vraies hausses des salaires, des retraites et des minimas sociaux devient chaque jour plus urgente.