Publié le Jeudi 18 décembre 2008 à 12h06.

UNEDIC : dans la ligne de mire du patronat

À l’approche de la date butoir des négociations sur l’assurance chômage, le patronat entend baisser les indemnisations et exclure de plus en plus de chômeurs du système.

Contrairement aux déclarations du Medef, le deuxième avant-projet de texte, présenté le 9 décembre, annonce une dégradation importante de l’indemnisation des chômeurs. En posant comme principe que « les durées d’indemnisation ne peuvent pas dépasser les durées de cotisation », le texte enregistre un nouveau recul par rapport à la convention actuelle où, par exemple, six mois de cotisations ouvrent droit à sept mois d’indemnisation. Avec ce nouveau texte, la durée minimale de d’activité est de cinq mois (au cours des dix derniers mois), qui ouvrent droit à quatre mois d’indemnisation. La durée maximale d’indemnisation serait fixée à 18 mois (contre 23), ce qui privera de couverture entre 179000 et 377000 personnes. Le travail à temps partiel ne serait indemnisé que dans la limite de 80 heures par mois et pendant six mois seulement.

À l’appel des associations de chômeurs et d’intermittents ainsi que des organisations syndicales, près de 2000 personnes se sont rassemblées, mardi 16 décembre, devant le siège parisien du Medef. Les associations de chômeurs, la CGT, Solidaires, Attac, avec le soutien de partis politiques de gauche, ont lancé un appel demandant aux négociateurs de ne pas signer le projet de convention en l’état avec comme principales revendications l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices, un fonds abondé par le patronat pour le maintien du salaire de tous les licenciés, l’augmentation conséquente des allocations chômage et la prolongation de leur durée jusqu’à l’obtention d’un emploi librement choisi, l’indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité, des premiers demandeurs et des paysans dans la misère, le libre choix de son emploi, la garantie d’un revenu décent, la continuité des droits sociaux pour tous, le relèvement conséquent de tous les minima sociaux (RMI,API,AAH ,ASS).