Publié le Samedi 20 mars 2021 à 09h35.

70 lieux culturels et 2 agences Pôle emplois occupées

Le 16 mars dernier, le Pôle Emploi d’Alès a été occupé par des précaires, intermittent.es et des Gilets Jaunes « dans le sillage de l’occupation des ronds-points et des lieux culturels ». La police a fini par évacuer les lieux et les occupant.es se sont dirigé.es vers la Scène Nationale d’Alès où l’occupation a été voté. Le lieu toujours occupé aujourd’hui, comme 69 autres partout en France.

Sur le communiqué publié sur la page Facebook des GJ d’Alès on peut lire « Face à l’engorgement des hôpitaux, conséquence d’une casse systématique du système public de santé, le choix du gouvernement est clair : il privilégie la production, les lieux de grande consommation tandis qu’il maintient fermés les lieux de vie, de création et de sociabilité. Il apporte un soutien massif aux grandes entreprises alors qu’il compte faire plus d’un milliard d’euros d’économies sur le dos des chômeurs, dont le nombre ne cesse d’augmenter. »

Trois jours plus tard, des occupant.es du Centre Dramatique Nationale de Rouen accompagné.es par des hotellier.es restaurateur sont entré.es dans l’une des agences Pôle Emploi de la ville, dans le but de parler avec les salarié.es de la réforme de l’assurance chômage. Cette action a eu lieu dans le cadre de l’appel de la coordination des lieux culturels occupés à des vendredis de la colère contre la réforme de l’assurance chômage. La direction du Pôle Emploi était en réunion distancielle avec la direction régionale. L’intrusion des occupant.es a donc eut un petit retentissement. Pour autant aucune réponse n’a pas être apportée, sinon que les décisions n’étaient pas prises ici mais à l’UNEDIC voire directement dans le cabinet de la Ministre. « Nous appelons tous les vendredis à des journées d’actions partout en France. Pas de réouverture des lieux de culture sans droits sociaux pour toutes et tous » conclue le communiqué.

Si ces deux actions sont apparemment isolées, elles témoignent de la vivacité des revendications sociales émanant des lieux culturels occupés. Si les vendredis de la colère prennent de l’ampleur, ces actions et occupations hors des lieux culturels pourraient être une façon de lier d’autres secteurs à la lutte et d’amplifier la mobilisation.