Encore une macronnerie : « Le gouvernement travaille à l’heure actuelle avec les sociétés d’autoroutes pour trouver une solution constructive, juste et rapide » vient de déclarer Macron...
Quand l’automobiliste paye 100 euros, entre 20 et 24 euros constituent du bénéfice net pour les concessionnaires d’autoroutes, une rentabilité sans équivalent et sans aucun risque. Le cadre juridique garantit une hausse réglementaire annuelle égale à 80-85 % de l’inflation, à laquelle s’ajoute la compensation des investissements prévus par les sociétés d’autoroutes, sans que ces investissements soient vraiment contrôlés. Du coup, même si le trafic stagne ou baisse, le chiffre d’affaires, lui, augmente.
Le rapporteur socialiste de la mission parlementaire sur les autoroutes vient de découvrir qu’on lui avait caché des accords secrets conclus en 2013 entre le gouvernement et les sociétés concessionnaires pour une hausse des péages. Le rapport des députés demande une résiliation des concessions (celle-ci devrait se faire avant cette fin d’année), et des associations d’usagers se regroupent pour défendre la même idée. Mais toute solution qui ne serait pas l’expropriation du privé serait une prime donnée aux grands groupes capitalistes.
Et malgré la grogne, il semble bien que le gouvernement s’apprête à capituler devant les concessionnaires. Ce n’est pas pour nous étonner.