Avec une force jamais atteinte, le vent et la mer viennent de meurtrir notre région, particulièrement la Charente-Maritime ; nous pensons en premier lieu à toutes les victimes et partageons leur colère. Mais nous nous interrogeons : après des épisodes neigeux inconnus par leur fréquence et leur durée, après une tempête d’une violence inconnue dans notre région, jusque quand va-t-on être spectateur des catastrophes qu’on qualifie encore de « naturelles » ? Jusque quand va-t-on ignorer que ces accidents climatiques plus fréquents sont la conséquence de l’augmentation des gaz à effet de serre produits par l’activité humaine ? De quelles preuves supplémentaires des changements climatiques de la planète a-t-on besoin avant de réagir ? Notre liste demande qu’on diminue ici et maintenant les pollutions. Pour cela, c’est une urgence écologique, il faut :- rendre les trains régionaux (TER) gratuits pour tous afin de réduire les déplacements en voiture individuelle ; - développer le ferroutage et s’opposer à la privatisation du fret ;- casser la spéculation immobilière et développer le logement social pour diminuer l’allongement continue de la distance entre domicile et travail ; - favoriser l’agriculture paysanne et la pêche artisanale de proximité qui consomment moins d’énergies fossiles, offrent des produits de meilleure qualité et permettent aux agriculteurs et pêcheurs d’obtenir des revenus acceptables issus uniquement de leur travail ; - changer notre modèle de consommation.Face aux catastrophes (« naturelles » ou économiques), ce sont les services publics qui nous protègent. Nous exigeons, usagers et salariés, plus de moyens y compris financiers pour développer ces services publics. Construisons une alliance contre les privatisations qui détournent l’argent des usagers et dénaturent les missions de service public. La planète est malade du capitalisme : il faut en sortir !