Samedi 27 mars, une vingtaine de rassemblements et de manifestations étaient organisés par le collectif « Ni pauvres ni soumis » avec pour revendication centrale un revenu minimum d’existence égal au Smic. 2 500 personnes à Paris, mais également des centaines à Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Grenoble, Dijon, Lille,… ont exprimé leur profond sentiment de colère et de dégoût face aux conditions de vies qui leur sont imposées. Il est regrettable qu’à l’exception du NPA et du Parti de gauche, la gauche politique ait été absente des initiatives en question. Le mouvement syndical s’est fait, lui aussi, discret. À noter qu’à Paris, la CGT des centres de rééducation professionnelle distribuait un tract dénonçant les conséquences de la réforme Bachelot dans le secteur médicosocial. Sans surprise, le gouvernement s’est fendu d’un communiqué annonçant comme chaque année que l’Allocation adulte handicapé (AAH) augmentera de 25 % d’ici 2012 : 715 euros cette année, somme largement en dessous du seuil de pauvreté. En oubliant de préciser que les pensions d’invalidité, elles, n’augmenteront que de 0,9 % en avril. Éric Woerth, artisan de la RGPP comme ministre de la Fonction publique et nouveau ministre des Affaires sociales, a expliqué que la réforme de l’AAH permettrait de cumuler salaire et allocation – ce qui existe déjà – mais il a omis de dire que l’AHH est réduite dans ce cas ! Les 30 000 manifestants de mars 2008 et les initiatives de ce week-end n’ont pas fait fléchir Sarkozy et le gouvernement. Une nouvelle initiative d’ampleur nationale est nécessaire qui devrait cette fois-ci être soutenue par les syndicats et la gauche politique.
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JMB