« Made for Sharing » (« Venez partager ») est le slogan officiel de la candidature de Paris aux Jeux olympiques 2024. Tout à leur fièvre, les officiels n’ont pas hésité à jeter la langue française par-dessus bord. Les villes candidates se sont désistées les unes après les autres : Hambourg, Toronto, Rome, Boston, Budapest… Partout où les populations ont pu s’exprimer, elles ont rejeté les JO. Ne restent en lice que Paris et Los Angeles...
Malgré les flonflons, il commence à se savoir que les Jeux sont ruineux et générateurs de gaspillage. Certaines installations construites à des prix exorbitants ne servent plus ensuite, mais il faut rembourser la facture au détriment de dépenses utiles. Ainsi, en France, le tremplin de Saint-Nizier érigé pour les JO d’hiver de Grenoble en 1968 n’en finit pas de se dégrader, et les remboursements se sont étalés sur 26 ans... Plus récemment au Brésil, à Rio, six mois après la fin des JO, la ville est devenue un cimetière d’« éléphants blancs », à l’image du stade Maracana, ancien temple du football brésilien, où l’électricité a été coupée et qui est désormais livré aux pillards et autres trafiquants de drogue.
Tous les budgets initiaux des JO ont littéralement explosé, comme celui de Londres (JO 2012) qui était passé de 4,8 milliards à 11,9 milliards. Les édifices olympiques bâtis sous l’égide de « lois olympiques » d’exception, mobilisent toujours une majorité de « travailleurs jetables » et d’intérimaires, Les emplois créés, prétendument durables, disparaissent à la fin des Jeux. À Paris, comme ailleurs, les JO vont être une occasion de spéculation immobilière et de profits juteux pour les groupes du BTP. Et pour protéger les sites olympiques, on assistera au déploiement d’un imposant arsenal policier et militaire, avec, comme lors de l’Euro 2016, la restriction des libertés fondamentales.
C’est pour toutes ces raisons que le NPA est signataire du texte « Non à la candidature de Paris aux Jeux 2024 », initié par la revue Quel sport ? et également signé (entre autre) par ATTAC France, Droit au logement, Sud éducation et Lutte ouvrière, ainsi que par Danièle Simonnet du PG.