Jean-Marc Rouillan, après avoir effectué 24 années de détention pour sa participation aux actions revendiquées par le groupe armé Action directe « bénéficiera » d’un régime de semi-liberté à partir du 19 mai. Les conditions de cette « libération » sont pour le moins contraignantes : autorisation de sortir de chez lui selon des horaires correspondant exclusivement à son travail, à l’exception du samedi après-midi libre [sic], interdiction de s’exprimer publiquement, y compris sur les livres dont il est l’auteur... Ce n’est que dans un an qu’il pourra se défaire du carcan de son bracelet électronique et éventuellement postuler à un régime de liberté conditionnelle, lui aussi strictement limité. Le sort de Georges Cipriani, autre militant d’Action directe, scandaleusement réincarcéré à plein temps après un mois de régime de semi-liberté, sera également tranché ces jours-ci. L’acharnement de l’État contre les militantes et militants d’Action directe n’a eu d’égal que la détermination de ceux-ci à ne jamais se laisser écraser par la machine pénitentiaire.