Publié le Lundi 20 septembre 2021 à 15h08.

À Montpellier on détruit les bidonvilles à coup d’incendies… Stop à la chasse aux Roms !

Le nouveau Préfet avait annoncé la couleur : il faut en finir avec les bidonvilles de Montpellier ; non pas en permettant des conditions d’installation avec des campements sécurisés et sains, mais en détruisant et en mettant à la rue des familles avec enfants.

Et c’est en quelques jours que la plupart des bidonvilles ont été l’objet d’incendies dont il ne fait aucun doute aujourd’hui qu’ils sont d’origine criminelle. Les familles Roms ont subi intimidation, violence et se retrouvent dans une situation de grande précarité ; les contrats d’apprentissage, les parcours de formation, la scolarisation des enfants, le travail fait sur place par les associations de terrain a été ainsi mis à mal.

Les discours du préfet ont permis ces agressions à caractère fasciste qui auraient pu conduire à des morts. Le danger est toujours là, et nous devons rester mobilisés pour veiller à ce que d’autres drames ne surviennent pas, notamment sur les campements qui subsistent.

Dès la destruction des premiers bidonvilles (Zénith 2 et 3), le 8 septembre, plusieurs associations, organisations politiques, syndicales ont alerté l’opinion publique sur la situation et ont adressé un courrier au Maire de Montpellier pour être reçues. Une délégation a pu rencontrer le maire le 14 septembre, sans obtenir de résultats sur la préservation des bidonvilles restants. Dès l’annonce, le 16 septembre, de l’incendie au petit matin du bidonville Nina Simone, décision a été prise de tenir une conférence de presse. Celle-ci s’est tenue vendredi 17 septembre en fin de matinée, devant la Préfecture, avec la présence des familles. 

Le NPA s’est, depuis le début engagé dans la démarche unitaire, engagé pour dénoncer le traitement ignominieux des familles et la détresse dans laquelle elles se trouvent aujourd’hui. Quelles solutions de relogement quand on sait que les demandes de logements sociaux mettent des années à aboutir, quand on sait que des milliers de logements vacants existent sur Montpellier (un peu plus de 7% du parc de logements), quand on constate le silence assourdissant du Maire voire sa complicité de fait ?

Il y a urgence à trouver des solutions pérennes en accord avec les populations concernées.

Une mise à l’abri est nécessaire car, décidément, un mauvais vent souffle sur Montpellier.

Le NPA 34 continuera avec les autres organisations à se mobiliser en ce sens.

 

Martine