Publié le Dimanche 12 mars 2017 à 21h22.

Pôle emploi : Mobilisés contre la liquidation !

Externalisation et sous-traitance massive, attaques contre l’ensemble des métiers de Pôle emploi, etc. Les agents avaient plein de raisons d’être en grève ce lundi 6 mars.

En effet, c’est à un véritable démantèlement auquel nous assistons : la direction liquide l’activité dite « gestion des droits », c’est-à-dire rien de moins que le traitement des allocations des chômeurs. Avec la sous-traitance et la déclaration sociale nominative1, la direction prétend que cette activité baisse de 30 %... Peu importe si tous les dossiers automatisés et sous-traités entraînent de multiples erreurs dans les calculs ! Avec l’ex-patron d’AXA, actionnaire indirect de la société qui a récupéré le marché, la direction organise le transfert de l’activité au privé.

L’attaque contre cette fonction n’est que le début d’une remise en cause plus globale prévue dans le cadre du plan Pôle emploi 2020.

Malheureusement, la mobilisation a été diversement suivie selon les régions (9 % en Île-de-France, 26 % dans la région Hauts-de-France… selon la direction), avec un taux de 13 % au niveau national.

Une riposte pas à la hauteur

À Paris, une manifestation rassemblant environ 250 personnes s’est dirigée vers la direction générale qui était protégée par un dispositif policier complètement disproportionné. En régions (Aquitaine, Bretagne), plusieurs actions d’occupation des directions régionales ont eu lieu. Les associations de chômeurs étaient présentes et avaient diffusé un communiqué de soutien.

Cette mobilisation n’est évidemment pas à la hauteur de ce qui serait nécessaire. Force est de constater que les directions syndicales ne se sont pas donné les moyens de mobiliser massivement : peu d’AG et de visites d’agences pour discuter et convaincre, pas de montée nationale prétendument pour faute de temps (FO mobilisant par ailleurs uniquement pour la seule grève du mardi 7 mars). Les organisations syndicales représentatives au niveau national sont bien trop occupées à « négocier » avec la direction générale...

Pourtant en Île-de-France, une assemblée générale réunissant 700 personnes avait eu lieu, mais dans la foulée, quasiment aucun travail de mobilisation n’avait été fait pour élargir et convaincre. Alors que dans les agences où le travail de conviction a été fait, les agents étaient bien en grève. Et le 7 on a continué ! Les grévistes de Pôle emploi ont rejoint ce jour-là la manifestation santé-fonction publique.

Correspondant

 

  • 1. Chaque mois, l’entreprise transmet une déclaration mensuelle qui est le reflet exact de la paie du mois.