Le 27 octobre un demi-millier de personnes rassemblé devant la préfecture de Marseille : des militantEs de collectifs en solidarité avec les Roms, d’associations, du Parti de Gauche, du NPA, des élus communistes et verts, et sont partis en manifestation autour d’une cinquantaine de roms, déterminés et joyeux, ce qui traduisait bien la réussite de la mobilisation. Deux femmes roms se sont exprimées sur la répression policière qu’elles subissent pendant les démantèlements.Le soir même, ces Roms se sont retrouvés alors en pleine tempête, à ne même plus pouvoir s’abriter sous des tentes que le vent avait emportées. Ils seront hébergés le lendemain par le curé de la paroisse de la Belle de Mai. 80 personnes dont une trentaine d’enfants à l’abri mais confinés dans un local exiguë.Le vendredi 2 novembre, une conférence de presse à la paroisse a réuni tous les soutiens et la presse nombreuse. Présence de Emmaüs, du comité d’intérêt de quartier, Attac, des associations chrétiennes et les partis présents à la manifestation. Cette conférence de presse a posé la question de réquisitions légales nécessaires dans l’urgence, et si besoin de réquisitions illégales pour pallier l’inertie du gouvernement, à l’indifférence de la mairie et du préfet.Le lundi 12 novembre au matin, près de 200 militantEs ont investi un immeuble, dans une cité déserte et abandonnée, non loin du centre de la Belle de Mai. Une première famille s’est installée, rejointe par d’autres d’ici peu. Emmaüs lance en ce moment une série d’actions similaires sur toute la France, et relaie à partir de celle de Marseille la revendication de l’ouverture partout où cela est nécessaire des bâtiments propriété de l’État, pour qu’enfin soient mises à l’abri durablement et puissent sortir de l’urgence sociale des milliers d’individus et de familles, d’enfants encore aujourd’hui à la rue. Mais pour l’obtenir tout comme pour maintenir cette réquisition à Marseille, il faudra l’imposer par une mobilisation forte et déterminée.Arièle Nugon