Depuis le mouvement des Gilets jaunes et l’état d’urgence sanitaire, de nombreux militants ont été contrôlés et verbalisés lors des manifestations. La majorité municipale socialo-macroniste apporte sa petite pierre à l’édifice de l’autoritarisme en exigeant le licenciement d’une militante active des Gilets Jaunes nazairiens.
Dans un communiqué commun, les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires, et les associations Attac, LDH, la Libre Pensée, le Mrap et le Mouvement de la paix expliquent :
« Le 24 mars dernier, une salariée de l’Agence départementale de Prévention spécialisée (ADPS), a été informée de la rupture de son contrat de travail pendant la période d’essai.
Le motif donné à l’entretien préalable n’est pas une faute professionnelle ou des défaillances dans la tenue de son emploi mais pour "délit d’opinion" : "les motifs qui conduisent à envisager une telle mesure tiennent à vos prises de position publiques à l’occasion des actions et manifestations en particulier par le collectif la Maison du peuple de Saint-Nazaire et le mouvement des Gilets jaunes..."
Pour étayer ce motif, l’employeur a requis les services d’un cabinet d’huissiers de justice pour rassembler des éléments de "preuves", en enquêtant sur le compte Facebook de "la Maison du peuple" afin d’en extraire des vidéos d’expressions et de prises de parole en public à l’occasion de mobilisations sociales entre 2019 et mai 2020, antérieures à son recrutement.
L’ADPS l’a embauchée en tant que cheffe de service sur Saint-Nazaire le 8 février 2021, avec une pleine connaissance de son engagement militant. Mais des élus de St-Nazaire ont fait savoir à sa direction que la salariée ne serait plus acceptée dans les instances pilotées par la ville. L’agence étant dépendante de subventions publiques du Conseil départemental et de 4 communes, dont Saint-Nazaire, on ne peut que constater qu’elle s’est pliée à cette injonction et a choisi de mettre à la porte une personne tout en lui reconnaissant les qualités professionnelles pour occuper le poste. […] »
À l'occasion de l'audience au tribunal administratif le 26 avril, des rassemblements de soutien auront lieu :
À 11h devant la mairie de Saint-Nazaire
À 13h devant l'ADPS, 1 rue Julien Videment à Nantes, pour se rendre à 14h devant le tribunal administratif, 6 allée de l’Île-Gloriette.