À quelques jours des élections européennes, le Conseil politique national du NPA-l’Anticapitaliste s’est réuni pour faire le point sur nos positions et interventions, en particulier sur les luttes internationalistes, mais aussi pour parler de diverses échéances internes et avancer dans la préparation du 6e congrès.
L’essentiel de la discussion politique de cette réunion de CPN – suspendue le samedi après-midi pour pouvoir participer à la manifestation d’hommage à Clément Meric très marquée cette année par la solidarité avec la Palestine et la Kanaky – a justement tourné autour des dynamiques actuelles des luttes anti-impéralistes et anticolonialistes.
Autoritarisme, colonialisme, extrême droite
Partie prenante de ces mobilisations, comme le dit la motion adoptée, « nous soutenons le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et leur droit fondamental à l’autodétermination. De Nouméa à Gaza, de Cayenne à N’Djamena, en passant par Fort-de-France (Martinique), nous apportons toute notre solidarité aux peuples en lutte et nous dénonçons la politique de l’État français ». Un enjeu qui se retrouve aussi dans le fait que « nous combattons les dérives campistes, en nous attachant de faire le lien entre l’agression israélienne et l’agression russe en Ukraine ou encore en dénonçant les politiques guerrières des impérialistes, de tous les impérialistes. »
Le résultat des élections européennes risque d’être un coup de semonce, mais nous ne pouvons pas rester l’arme au pied. Unitaires et révolutionnaires, « nous cherchons dès le lendemain des européennes à organiser des débats entre les militantEs de la gauche politique, syndicale et associative, afin de débattre de la situation, de ses dangers, mais aussi des solutions pour construire l’alternative nécessaire pour répondre à ces défis. Cette politique unitaire se combine avec la nécessité d’avancer sur notre projet de parti, notre hypothèse stratégique, notre programme ».
Consolider notre outil
C’est dans ce cadre que se prépare notre 6e congrès qui se tiendra en fin d’année. Nous avons échangé autour des thèmes que celui-ci pourrait aborder, dont la question d’un éventuel changement de nom de notre organisation, et des moyens de porter les discussions dans les comités.
Ce CPN a aussi été l’occasion de tirer les bilans de diverses échéances internes réussies, tel le récent stage d’accueil de nouveaux militantEs qui s’est tenu à la Toussaint ou le week-end féministe il y a quelques jours. Il a aussi permis de préparer les échéances à venir, importantes pour la construction de notre courant dans différents secteurs : la rencontre nationale des salariéEs du public et du privé fin juin, la 16e université d’été fin août (dont la campagne d’inscription commence), ainsi les prochaines Rencontres internationales Jeunes (RIJ) qui se tiendront à nouveau en France fin juillet.
C’est aussi en lien avec cette dernière question qu’une discussion spécifique a eu lieu sur notre travail en direction de la jeunesse, avec la construction des Jeunesses anticapitalistes, et qu’une motion a été adoptée afin notamment de préparer une campagne de réunions publiques autour de nos représentantEs et porte-parole après l’été.
Manu Bichindaritz