À 68 ans, Georges a été emporté brutalement par une saloperie de cancer juste avant le scrutin des européennes.
Nous nous étions connus à AC ! Gironde (Agir ensemble contre le chômage !) dans les luttes contre le chômage et les précarités au début des années 2000 et il nous avait rejointEs à la LCR puis au NPA, lui qui avait été au PSU autrefois. Il connaissait son camp ! Profondément anticapitaliste, internationaliste et féministe.
Discret mais bien présent pour les activités militantes, diffs de tracts à l’hosto, avec le journal au marché des Capucins le samedi. Il aimait les idées, le débat, la discussion, était curieux et cultivé comme on pouvait le découvrir au détour d’une discussion, comme ça, simplement. Pas le genre à étaler ses connaissances pourtant grandes sur les sciences, l’économie, les arts... Georges était connu et reconnu dans le paysage militant comme ferme dans ses convictions révolutionnaires mais détestant le sectarisme.
Apprécié largement pour sa gentillesse de bonhomme, comme les dizaines de militantEs ont tenu à l’exprimer lors de la cérémonie autour de sa famille, son père, son frère, son fils et son ex-compagne.
Sa vie fut pourtant difficile, marquée par de sérieux problèmes de santé psychique auxquels il devait faire face depuis si longtemps. La vie militante, riche socialement et humainement, l’aura aidé à supporter et à dépasser ses souffrances personnelles, c’est certain.
Une auberge espagnole a été organisée au local du Planning familial par les camarades féministes pour pouvoir redire combien nous avons aimé côtoyer Georges. Il continuera d’être par la pensée avec nous dans les combats à venir.
Ses camarades de Bordeaux