Publié le Samedi 31 mai 2025 à 16h00.

Un débat sur le rôle de la lutte féministe dans la période

Avec une salle pleine, 50 camarades dont une large majorité de femmes et de minoriséEs de genre, la réunion en présence d’Aurore Koechlin à Saint-Nazaire, le 21 mai, a été une réussite. 

Aurore Koechlin est d’abord revenue sur la période, marquée par le développement de luttes féministes d’ampleur ces dernières années (Ni una menos, lutte contre les VSS et leur caractère systémique, enjeu de la grève féministe internationale...) mais aussi sur le danger que la montée de l’extrême droite fait porter sur la vie des femmes et des minoriséEs de genre. 

Capitalisme et travail reproductif

Elle a ensuite montré le rôle central de l’oppression des femmes dans le fonctionnement du capitalisme qui les assigne au travail reproductif : travail domestique, éducatif, du soin... 

Cette assignation à reproduire la force de travail montre à quel point capitalisme et patriarcat sont imbriqués (même si des oppressions préexistaient au système capitaliste). Enfin, elle a développé la nécessité de la défense des services publics et de la construction de la grève féministe en les inscrivant dans la lutte contre l’extrême droite. Elle a montré l’enjeu de faire vivre une réelle convergence des luttes et de continuer à intervenir largement, avec unité, sans renoncer à nos convictions féministes révolutionnaires, afin de renverser le système tout entier.

Unité politique et syndicale contre l’extrême droite

L’intervention de la secrétaire FSU du bassin nazairien a ensuite montré la nécessité du lien entre combat politique et syndical pour faire face à l’extrême droite. Elle est revenue sur les moments forts de son expérience féministe à Saint-Nazaire. Cette intervention n’a pas caché les difficultés de l’intervention féministe dans les organisations syndicales mais, en s’appuyant sur les initiatives locales, elle a montré son rôle essentiel dans la construction d’un mouvement émancipateur. Ensuite, une militante au NPA-l’Anticapitaliste et à Femmes solidaires fortement investie dans le mouvement des Gilets jaunes a insisté sur la nécessité de repenser nos pratiques militantes et de développer un féminisme populaire, sans quoi, il sera difficile d’unifier notre camp social.

Ces introductions ont permis d’avoir un réel débat entre militantes féministes du bassin nazairien sur la façon de militer mais aussi de répondre à des interrogations sur la stratégie à adopter dans la période. L’enjeu de faire converger l’ensemble des luttes et de les imbriquer les unes aux autres a été largement partagé.

Les participantEs en sont ressortiEs motivéEs et déterminéEs. À l’image de ce qu’a exprimé Aurore Koechlin lors de ses interventions : [dans la période] « la lutte féministe est porteuse d’espoir »!

CorrespondantEs