François Brun a mis fin à ses jours le samedi 17 décembre. Il exprimait de longue date le droit de choisir sa fin de vie.
Chercheur — il a notamment contribué à la revue Migrations Société — et militant, François était de toutes les luttes de solidarité avec les sans-papiers. Il avait rejoint le NPA à son lancement. Il est arrivé avec son expérience, ses questions, ses pratiques et ses doutes, qui ont fait la richesse du NPA dans cette période foisonnante.
Militant au côté des migrants et contre les violences policières
Militant actif, il a été un pilier du comité 20e Sud et de la commission migrations-antiracisme. Dans les débats internes comme dans les luttes, il se mobilisait avec énergie et pugnacité. Son humour décalé et son attention aux autres éclairaient des discussions parfois âpres, toujours stimulantes. Comme d’autres, il avait fini par partir sur la pointe des pieds, sans cesser de militer, particulièrement au côté des personnes migrantes et contre les violences policières. Toujours très présent dans son quartier, il avait participé aux Gilets jaunes de Saint-Blaise, à l’occupation de la Flèche d’Or, tout en contribuant à Acrimed.
On se souviendra d’un militant infatigable, sincère et profondément humain. François refusait toujours de mettre les causes avant les gens, et chaque individu, avec son parcours unique, valait pour lui-même. S’il croyait peu à la possibilité d’améliorer rapidement notre société, militer était pour lui une manière d’essayer de préserver un îlot d’humanité dans un monde qui se brutalise. Alors si nous sortirons les drapeaux rouges pour lui rendre hommage, nous ajouterons d’autres formes, couleurs et étendards, pour représenter la diversité et la multitude qu’il aimait tant. Ses obsèques auront lieu le samedi 14 janvier à 11h30 au Père-Lachaise.
Ses camarades du NPA 20e et proches