Maxime Pierot est arrivé dans le Rhône au début des années 2000. Déjà militant de la Ligue communiste révolutionnaire, il a tout de suite rejoint la LCR 69 et s’est vite révélé précieux : discret mais efficace, prenant toute sa part au fonctionnement, aux tâches ingrates et invisibles mais nécessaires au fonctionnement de l’organisation. Aux élections législatives de 2007, il a accepté de représenter le parti dans sa circonscription et assuré l’exercice difficile des interviews des médias et des interventions dans les débats contradictoires.
Il faut dire que son activité de syndicaliste, à la CGT des Voies navigables de France, lui avait donné de l’expérience. Et il s’y dépensait sans compter, malgré les déplacements que cela nécessitait, pour rencontrer ses collègues et ses camarades.
Et puis ce fut la fondation du Nouveau parti anticapitaliste, une période enthousiasmante. Maxime y a activement participé. Il animait le comité d’Oullins et avait à cœur que puissent s’exprimer tous les points de vue, en particulier libertaires. Il nous poussait, aussi, depuis de longues années, à intégrer la dimension écologiste à notre combat. C’est elle qu’il portait régulièrement dans les débats au NPA : il en rappelait chaque fois l’importance, voulait que l’on fasse connaître les campagnes contre les compteurs Linky, pour l’arrêt des centrales nucléaires et bien d’autres encore.
Mais il fut surtout un pilier de la direction du NPA du Rhône qui ne se mettait jamais en avant, mais sur qui on pouvait toujours compter. Jusqu’au bout, malgré la maladie, il a voulu participer à la vie du parti, grâce à l’aide de son épouse Chantal. Jamais il n’a renoncé à changer ce monde. Et il savait que cette énergie devait s’appuyer sur une organisation collective, pour ne pas se dissiper ou être récupérée.
Son calme était frappant. Pas un calme mou, indifférent : un calme concentré. Cette concentration se doublait d’une tolérance qui permettait l’écoute et le respect de la parole de chacun. Cela en faisait un camarade facile d’accès avec qui l’on pouvait avoir des discussions constructives frappées du sceau du bon sens et de la justice. Il était bienveillant et empathique, jamais sectaire, toujours prompt à prendre des nouvelles des unEs et des autres. En plus de cela, il savait aussi laisser le temps à la convivialité et au plaisir.
Maxime avec sa présence, son activité, son dévouement, ses interventions mesurées va grandement nous manquer.
Nous sommes de tout cœur avec sa famille. Merci à lui pour tout ce qu’il nous a apporté, pour sa participation pleine à ce combat, long, lent mais nécessaire pour un monde débarrassé de l’oppression et de l’exploitation.
La moindre des choses, malgré les défaites et la peine immense, est de continuer à le mener ensemble, avec dans nos mémoires le souvenir de ce qu’il lui a apporté.