Le Comité NPA du 10e arrondissement de Paris organisait le jeudi 8 son café-débat de rentrée, autour de la question des migrantEs. Intervenaient Olivier Besancenot et Anzoumane Sissoko, porte-parole de la Coordination 75 des sans-papiers. Entre quarante et cinquante personnes étaient présentes, remplissant la salle du café qui accueillait la réunion.
Les interventions de la tribune et les prises de parole de la salle ont insisté sur les mots d’ordre d’ouverture des frontières et de liberté de circulation et d’installation. Même s’ils sont difficilement audibles dans la période actuelle, ils expriment la seule solution qui soit humainement juste et politiquement réaliste, car, comme on le voit chaque jour, les frontières tuent.
C’est ce qu’ont démontré les témoignages poignants d’Anzoumane et de son camarade Diallo sur les « bidonvilles » de Calais, où plusieurs milliers de migrantEs attendent, dans la misère la plus totale, une occasion de passer en Grande-Bretagne. Calais montre aussi l’hypocrisie du pouvoir : son inaction criminelle va jusqu’à autoriser les manifestations d’extrême droite contre les migrantEs. C’est cette hypocrisie que l’on retrouve lorsque le gouvernement n’accepte qu’à reculons d’accueillir quelques « réfugiéEs politiques », et les oppose aux migrantEs politiques et écologiques. Une hypocrisie flagrante alors que les frontières sont ouvertes lorsqu’il s’agit de laisser passer les citoyenEs des pays riches, les flux de capitaux et les armes des États impérialistes.