C’est grâce à une fuite de l’intérieur de la préfecture que les 800 migrantEs, qui occupaient le lycée désaffecté dans le 19e arrondissement de Paris, ont appris la décision de l’évacuation surprise (voir article page 2). Samedi, nous étions environ 1 500 à manifester, en colère et déterminés à poursuivre le combat : beaucoup de jeunes plus ou moins proches des réseaux « libertaires » et « autonomes » et/ou organisés dans des collectifs de lutte, mais relativement peu de membres de partis ou de syndicats. Quelques drapeaux de Solidaires et de partis tels que le NPA, Ensemble ou AL mais absence du PCF (qui gère la mairie avec le PS) et aussi du PG.
Dans le 20e arrondissement (voisin du lycée), un collectif antiraciste et antifasciste a réussi à lancer une initiative bien plus large, « 20e solidaire avec toutEs les migrantEs ». Une première réunion enthousiasmante de plus de 30 personnes, dont une quinzaine de structures (collectifs, assos, syndicats, partis) et surtout plus de 60 personnes dans une petite manifestation bruyante dans le quartier pour rejoindre la manif. Des réseaux de solidarité encourageants commencent à se redévelopper sur l’arrondissement.