Le 10 juin dernier, le squat occupé par une vingtaine de demandeurs d’asile somaliens s’est fait expulser. Rennes métropole, dirigé par le PS, propriétaire des lieux, a de nouveau fait preuve de son mépris envers les plus démunis. S’en est suivi quatre jours de galère, un nouveau lieu occupé expulsé le lendemain par la mairie PS, puis la solidarité a permis la création d’un campement dans un square en centre ville. Immédiatement quelques militantEs, voisinEs, sont venus en renfort afin d’aider à améliorer leur quotidien.
La solution des élus Ensemble et EÉLV qui se sont fait les porte-voix de la municipalité, a été un relogement séparé, par le 115, sans engagement de durée. Alors même que la ville de Rennes entreprend de grands projets inutiles, elle ose faire croire à son incapacité de mettre en place des lieux d’accueil et s’attache à détruire toutes les solidarités qui se mettent en place... Dans les semaines à venir, d’autres squats de migrantEs vont se faire expulser : nous nous dirigeons vers la même situation catastrophique que l’été dernier où 150 personnes s’étaient retrouvées à dormir dans la rue pendant un mois et demi dans l’indifférence quasi totale... Il faut donc dès à présent amplifier la mobilisation de solidarité avec les migrantEs afin d’établir un réel rapport de forces, seule façon d’obtenir des avancées durables face à une mairie et une préfecture xénophobes.
La solidarité qui s’est mise en place ces derniers jours montre à quel point l’urgence est à l’ouverture des frontières, à la libre installation et non à l’exclusion, la répression et à la criminalisation des plus précaires. Contrairement à la « solution » d’urgence trouvée le 13 juin pour les migrants à la rue à Rennes, les liens tissés dans la lutte avec eux et les autres acteurs du mouvement social seront durables ! Restons combatifs et respectons les décisions des migrantEs. Faisons vivre notre internationalisme, développons notre solidarité anticapitaliste !