Publié le Dimanche 16 juin 2013 à 18h41.

Bure (55) : la mascarade doit cesser

Le jeudi 23 mai à Bure devait se tenir la première des 14 réunions censées inaugurer un débat public relatif au projet d'enfouissement des déchets radioactifs en Meuse. La salle était comble mais le débat n'a pas eu lieu…Nous étions présents dès 18 heures, aussi bien en dehors de la salle que dedans, bien déterminés, chacun à sa manière, à faire capoter cette mascarade de consultation. Le président de la Commission nationale du débat public (CNDP) n'a pas eu le temps de mentir plus de 5 minutes : des opposantEs virulentEs se sont levéEs pour manifester leur colère contre ces ­manipulateurs venus nous faire des leçons de démocratie en cherchant à nous faire oublier que 40 000 Meusiens et Haut-Marnais ont déjà dit non à ce « crime contre l'humanité ». La parole est libérée et les interventions révoltées se succèdent avant la reprise enthousiaste de slogans contre ce faux débat.Débat de dupesEn 2005, ils nous avaient déjà fait le coup du débat public : les opposantEs à l'enfouissement des déchets y avaient participé loyalement ; le débat avait conclu à la nécessité de leur maintien en surface. Pourtant, en 2006, le gouvernement a retenu l'enfouissement à Bure comme solution. Voilà pourquoi aujourd'hui plus de quarante associations et bien sûr le NPA – bien déterminéEs à ne pas se laisser duper à nouveau – appellent au boycott actif de l'ensemble des réunions publiques.La réunion a été d'abord suspendue puis définitivement annulée. Les hiérarques encravatés, qui ne s'attendaient manifestement pas à ça, croyant sans doute que les 60 millions d'euros qu'ils versent chaque année pour acheter les consciences auraient anesthésié les gens, sont partis par une petite porte dérobée… Autant dire que nous avons fêté bruyamment leur départ, et gaiement nous avons pris le pouvoir symboliquement à la tribune en déclarant le vrai débat ouvert !La CNDP a reporté les deux réunions suivantes, puis a tenté de désamorcer la mobilisation en invitant les associations à une table ronde. Ils annoncent même vouloir employer la force lors des prochaines réunions. Mais ils ne parviendront pas à éteindre une telle dynamique !Sylvie et Julia (NPA Meuse)